vendredi, juin 24, 2005

Le bus, ça pue.

Suite à un commentaire, je tiens à expliquer pourquoi je ne prends jamais le bus, à moins d'y être vraiment obligé.
Premier point négatif, les bus ne sont jamais à l'heure, mettent toujours trois plombes à arriver, même si leur parcourt est sur une voie réservée.
Ensuite, il y a ce phénomène typique des bus. Autant dans le métro les gens font la gueule, regardent leur chaussures et ne parlent jamais oh grand jamais, autant l'autobus semblent être l'équivalent moderne du salon de thé. Vous me direz, les gens qui communiquent, normalement, ce n'est pas si mal, même très bien. Mais voilà, on est dans une grande ville, ils sont fatigués, pas aimables et ont tous tendance quelque part à considérer leur voisin comme un ennemi en puissance. Et franchement, je n'ai jamais vu autant d'engueulades, de prises de becs et autres scènes surréalistes que dans un bus.
Enfin, le bus, contrairement au métro ne fait pas peur aux vieux. Et ça, c'est un gros problème. Soit vous avez les heures de pointes où vous ne trouverez pas une place assise et où vous serez écrasés contre vos voisins, soit vous devrez vous coltiner les discussions sur les petits enfants de madame Michu qui vraiment n'ont plus d'éducation, et ces jeunes quand même tous des voyous et machin et truc et vous auriez pu donner votre place à la dame...
Alors, pour tout ça, le bus, c'est vraiment pas vivable...

lundi, juin 13, 2005

Le Dossier Margueritte

Il parait que dans chaque entreprise il y a un cas à part. Une anomalie, quelqu’un dont tout le monde se demande : « Mais pourquoi n’a-t-il toujours pas été viré ??? »
Et bien, chez moi, c’est pareil. Certes on cumule un peu mais ce cas est tellement flagrant que je ne peux pas ne pas en parler.
Ainsi, j’ai une collègue, que nous nommerons Margueritte,
Margueritte est mère célibataire et s’occupe toute seule de ses deux filles. Elle a plein de problèmes qu’elle aime bien partager au détour d’un couloir ou à la machine à café.
Bref, la vie de Margueritte, c’est pas rose et à l’écouter, on se dit que le sort s’acharne contre elle et qu’elle a bien du courage.
Mais voilà… Après, il y a la réalité.
Margueritte va donc vous expliquer que là où elle vit, c’est quand même super dur. Surtout à cause de tous ces « bronzés » car comme elle dit, « «ces gens là, y sont pas comme nous ».
Ensuite, vu qu’une de ses spécialités n’est autre qu’assigner ses voisins au tribunal (elle déménage tous les six mois mais à chaque fois, pas de chance, des voisins bruyants !!! Quand je vous dis que le sort s’acharne…), elle envoie au frais de l’entreprise une petite quinzaine de recommandé par mois.
Ma direction m’est tombée dessus il y a pas longtemps à propos des notes de courrier trop élevées. J’ai fait part du problème mais on m’a expliqué que ce n’était pas à moi de faire la police. Très bien très bien…
Margueritte, qui décidément n’a pas de chance a ses parents qui vivent à Tahiti. C’est dur de vivre sans ses parents, surtout quand on a la quarantaine. Alors, chaque jour, elle les appelle depuis son poste de travail. Certes, pas trop longtemps, juste une vingtaine de minutes, car elle n’a pas que ça a faire, elle doit aussi appeler la mairie, le tribunal et autre pour savoir pourquoi sa plainte concernant ses voisins n’a toujours pas aboutie et pourquoi ceux-ci n’ont pas encore été raccompagnés à la frontière.
Chaque soir, étant donné que la vie est dure, Margueritte s’en va de bonne heure mais non sans avoir volé une bouteille d’eau et une à deux fois par mois un énorme rouleau industriel de papier toilette. Inutile de vous dire qu’avec tout ça, Margueritte s’est fait pleins d’amis au sein de l’entreprise.
Un jour, son chef de service la convoqua à propos de tout ça. Elle sortit du bureau en larmes en expliquant à qui voulait l’entendre que « c’était déguelasse tout ces gens qui dénonçaient les autres… »
Donc, depuis quelques temps, Margueritte a décidé qu’il fallait arrêter d’être cool.
Elle partage son bureau avec une collègue. Et dernièrement, elle ne laisse plus rien passer.
Ainsi quand sa voisine téléphone, elle lui fait remarquer que ça la dérange et qu’elle pourrait passer ses coups de fils perso ailleurs. (on croit rêver…)
Et vendredi dernier, alors que sa voisine s’était absentée sans rien dire, elle a décidé qu’il était quand même important d’aller signaler l’absence au DRH, car « il n’y avait pas de raisons qu’on n’enlève pas un demi Rtt à sa collègue. »
Voilà voilà.
Il est quand même rassurant de voir que la technique des innocents aux mains pleines fonctionne encore par moment et que le français délateur, bien que discret est un créneau qui carbure toujours à plein régime.
Et ceux qui me rétorqueraient que cet article n’est autre que de la délation, je répondrai que ce n’est qu’un constat car je ne cite aucun nom.

mardi, juin 07, 2005

Exemple de courses

Pour faire suite à ma description de la merveilleuse tâche de coursier à pied, voici les courses que j'ai eu à faire hier.
Déjà, hier, journée pluvieuse, ce qui en plus de déclencher une certaine morosité au sein du personel, provoqua un vague sentiment de pitié de la part du service comptabilité.
Donc, face aux éléments déchainés (trois gouttes mais tout est histoire de point de vue), pas de chèques ni de traites à porte dans les banques.
Mais voilà, notre directeur général, à l'étranger pour le moment, contacta son assistante pour lui confier une mission de première importance. Celui -ci a promis à un de ses amis un maillot du PSG. Il fallait donc aller en chercher un de toute urgence, histoire de sauver sa bonne parole et de l'empêcher de perdre la face (quoi que avec un maillot du PSG, ça va être dur...).
Dans le même temps, mon DRH trouva soudainement que sa carte routière de la France commençait à être dans un sale état. Ni une ni deux :
"Vous pourriez pas aller m'en acheter une autre???"
C'est ainsi que mon activité professionelle de l'après midi se résuma à un voyage chez Go Sport et une petite visite à la librairie du quartier. Sans oublier bien sur une bonne demie heure dans le bureau du responsable de caisse au service compta pour lui expliquer le pourquoi du comment des factures...
Ce fut ce qui s'appelle une journée tranquile.
Mais voilà, vers 19H , alors que j'avais fini ma journée depuis un bon moment, un des grands cadres de la boite me téléphona.
"Dites donc, j'ai plus de cartouche noire pour mon imprimante. Faut m'en ammener une rapidement là parceque moi, j'ai besoin de travailler..."
Evidement, il ne lui est jamais venu à l'idée que je pouvais avoir terminé mon travail à cette heure là...

lundi, juin 06, 2005

Coursier à pied, mais c'est quoi donc???

Je me rends compte que, malgré le nom de ce blog, je n'ai quasiment jamais parlé de ma fonction de coursier.
Alors, il faut bien voir que coursier à pied, c'est assez rare comme emploi. Je pense d'ailleurs être un des seuls encore en activité sur notre territoire. Pourtant, ce métier fut autrefois fleurissant. On en trouve même trace chez Balzac, qui qualifie mes congénaires de « Saute ruisseau » car ceux-ci passaient leurs journées à courir Paris, et de fait, devaient enjamber les nombreux caniveaux.
Mais vous me direz, quelle est l'utilité d'un coursier à pied à l'heure des autoroutes de l'information?
Et bien avant toute chose, c'est un problème d'assurance.
Mon entreprise ne souhaite effectivement pas que je me promène en scooter, plus par souci d'économie que par souci pour ma santé. De fait, je vais de temps à autres, généralement l'après midi, porter des documents bancaires, des cotions douanières et autres formulaires administratifs aux quatre coins de la capitale, en prenant bien soins de n'utiliser que mes petits pieds, voir le métro (pas le bus mais je reviendrai sur ce point). Tout cela, sans avoir à respecter un horaire précis, ce qui constitue un avantage de taille face à mes collègues motorisés. (ils sont stressés ces coursiers motorisés !!! Une vraie honte... A peine le temps de virer leurs K-ways pourris qu'ils sont déjà repartis, non sans avoir dragué les hôtesses d'accueil, car faut quand même pas trop déconner non plus...).
Tout cela pourrait paraître assez simple, voir limite agréable. Mais il faut bien comprendre qu'une entreprise capable d'engager un coursier à pied possède forcément des cotés quelques farfelus pour ne pas dire autre chose. Ainsi, il m'est arrivé au long de mes quatre années de carrières d'accomplir des missions pour le moins étranges. Car la limite entre coursier et bonniche est parfois assez flou.
Ayant la chance (sic) de travailler dans une entreprise où la hiérarchie se confond par endroit avec l'arbre généalogique de notre PDG, il m'arrive bien souvent de faire des courses à titres "exceptionnel". Le grand spécialiste n'est autre que le frère du PDG. Ainsi, il m'est arrivé bien des fois d'aller chez lui pour chercher son passeport ou son téléphone qu'il avait bêtement oublié le matin, mais j'ai également eu la chance de me rendre au musée de la chasse pour aller lui chercher les pâtés qu'il avait laissé là bas (me demandez pas ce que ses pâtés foutaient là bas...).
Comme vous pouvez donc voir, la vie de coursier à pied peut se révéler assez agréable, surtout au printemps (il est bien appréciable d'étudier le port de la mini jupe le long des avenues parisiennes...), mais est également pleine de surprises et demande tout de même une certaine forme de détachement face à l'absurdité des gens.
Je ne manquerais pas d'indiquer mes futurs sorties "spéciales"...